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Pain de la Parole


32 ème dimanche du Temps ordinaire/B 

 

Un Dieu personnel et concret ! Fin Observateur, Sagace et attentif! Voilà le Dieu que l’Evangile de ce 32ème dimanche du Temps Ordinaire nous donne de contempler.


La scène que rapporte avec une rare précision l’évangéliste Marc a, sans doute,  lieu dans le temple de Jérusalem. A ce lieu sacré défilaient et scribes et pharisiens et hommes riches, véritables commerçants, mais également des pauvres ... Le Seigneur venait de s’installer juste devant une salle, appelée « la salle du trésor ».  Une telle position n’est pas anodine. Il voulait renverser une fausse hiérarchie des valeurs préétablies par des normes, taillées sur mesure et proportionnelles à des apparences trompeuses. Il est Dieu et déroute les orgueilleux.


Au premier plan de cette observation de l’Homme-Dieu, figuraient les scribes, suffisants et emplis d’une enflure, suggestive de l’image ridicule d’un crapaud. Qui étaient ces scribes ? Ce sont les spécialistes et les interprètes officiels de la Torah ; ainsi que du Talmud. Ils avaient une maîtrise doctorale de la Loi, mais manquaient de cohérence dans leur rapport avec elle. Alors, le Seigneur met vertement en garde contre eux et rappelle l’urgence d’une vérité de notre être qui se doit de se dépouiller de son masque. Le critère d’appréciation normatif du Vrai à distinguer du faux, restant non pas la course aux honneurs, aux prestiges et derrière les pseudo-piétés ou bondieuseries, mais la vérité d’un cœur détaché et dépouillé.


L’opposition flagrante de l’image d’une « pauvre veuve » et  de celle des « scribes comme de ces riches commerçants, détenteurs d’un grand pouvoir financier » nous resitue mieux, en un second plan d’observation du Christ, par rapport à cette vertu de la pauvreté évangélique. L’installation du Christ devant la « salle du trésor » du Temple n’est donc pas fortuite, mais s’inscrit dans une démarche de pédagogie d’ensemble :



« Méfiez-vous, déclare-t-il,  des scribes,
qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
    les sièges d’honneur dans les synagogues,
et les places d’honneur dans les dîners.
    Ils dévorent les biens des veuves
et, pour l’apparence, ils font de longues prières … ».



Et pourtant, la récitation des longues prières, à priori, aurait pu émouvoir le cœur sacré de Jésus à qui remontent nos  chants de louanges, telle une fumée de l’encens. Or rien n’y fit. Plutôt que d’applaudir cette forme de piété ostentatoire, le Seigneur la condamne. En revanche, Il lui préfère la charité oblative d’une pauvre veuve, perdue et ignorée dans cette foule de masse de riches pèlerins qui donnaient de leur superflu. L’usage de ce substantif indique nettement qu’il s’agit d’un « trop plein » dont on n’a que fait… quelque chose de dérisoire dont la privation ne peut entraîner ni douleur de renoncement ni ce sentiment d’une passion souffrance aimante, et prête à tout sacrifier pour l’être aimé. Or la pauvre veuve en est arrivée à cet extrême de l’amour pour Dieu. D’elle le Christ dira :



« elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. »



L’originalité divine de cette  belle et profonde observation réside dans ce fait que le Christ prend le contre pieds du jugement humain, prêt à encenser celui qui « brase » des liasses de billets à contrario d’un pauvre ère. Entre, celui qui offre un billet de 10000f CFA et qui débourse à  peine 500F CFA, vidant ainsi sa bourse avec joie, lequel a le moins donné ? Il est évident, selon notre schème de pensée humain trop étroit, que c’est le second. Mais, comme on peut s’en douter, Dieu apprécie par-delà les apparences, quel que soit le degré du don et du sacrifice. Alors, ne nous réduisons pas qu’aux symboles de l’argent. L’image de «  l’argent » est fort suggestive et évoque ici tout ce qui relève symboliquement des domaines du savoir et du pouvoir dont nous pouvons nous targuer pour nous investir peu dans le champ du Seigneur ; ou, que si, l’on s’investit, à la manière de ces riches, c’est pour faire tant de bruits afin d’attirer les regards sur nous et d’être célébrés…



Que donnes-tu au Seigneur ?  Si c’est ton temps, l’offres-tu avec joie ou en récriminant ? Et si tu l’offres, en réclames-tu un dû en retour ? Si c’est ton avoir, comme la dîme ? Calcules-tu tous les mois en privilégiant les mois qui semblent t’arranger ? Ou que, les rares fois que tu en donnes, c’est qu’il faille ameuter les médias ou ce blog ?



Dieu tient moins aux clichés qu’au cœur. Sers-lui ton cœur et il te comblera, parce que détaché de tout ce qui t’encombre…


Père Serge Martin AÏNADOU

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