Animation et réalisation :
Paloma HOUNOU
Antonella Gonçalves
Connais-toi
toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme Personne…
La
rubrique « Foi et Psychologie »
est proposée et animée par Antonella Gonsalveç, membre de la commission
Proposition et Elaboration des thèmes de « Les Maux de ma foi » et
porte hebdomadairement sur les questions relatives à la formation de notre
personnalité ( caractère, tempérament, affectivité, vertus…) en vue d’une
relation plus intime avec le Seigneur. Vos préoccupations seront également les
bienvenues. Vous pouvez nous joindre à notre adresse e-mail : lesmauxdemafoi@gmail.com
Antonella:
Bienvenue Père Serge dans ce nouveau numéro de « foi et
psychologie ». Cette semaine, nous entamons la grande et vaste étude des
vertus et de leur rôle dans la construction de notre personnalité. C’est quoi
alors une vertu ?
Père
Serge : La vertu est une disposition stable
acquise par répétition à poser des opérations bonnes, facilement, agréablement
et sans erreur.
Antonella:
En quoi la vertu serait-elle une disposition ?
Père
Serge : La disposition suppose un ordre. C’est comme si je disposais
une table. La disposition sous-entend
donc deux choses : d’abord qu’il y ait de l’ordre ; et
ensuite, un sens. La disposition n’est pas la loi au sens que celle-ci renvoie
à un ordre venu et imposé de
l’extérieur. La disposition est intérieure à l’homme, intime à l’être qu’elle
épanouit. Voilà ce que signifie une vertu.
Antonella:
Une autre caractéristique de la vertu, c’est qu’elle est stable, n’est-ce
pas ?
Père
Serge : Si, elle est stable. Elle est racine, la
vertu. Elle se grave dans notre psychisme. Voilà pourquoi, il y a nécessité de
la cultiver. Elle joue un grand rôle dans l’articulation entre notre nature de
blessé et la grâce.
Antonella:
Avant de revenir sur la question des vertus qui nous occupera essentiellement
dans « foi et psychologie », il me plaît de vous demander, Père, s’il
existe des pseudo-vertus, de fausses vertus ?
Père
Serge : Oui, il existe de fausses vertus. A ce
sujet, il y a trois conceptions erronées de la vertu à éviter. Je vais d'abord de la première erreur, et ensuite les autres passeront.
Je vais parler ici de la vertu entre deux spontanéités. On
ne peut confondre ici la vertu et le sentiment. Ce sont deux choses
différentes. Regardant une situation de famine, par exemple, à la télé ou bien
au chevet d’un accidenté de la circulation, vous vous émouvez. Ce qui est tout
normal. Le contraire étonnerait. Vous
avez éprouvé un pincement de cœur, puisque la souffrance de l’autre me fait
mal. A moins d’être insensible…
Antonella:
Justement Père, avec votre permission, dites-nous : ce mouvement intérieur
de bonté que vous décrivez là, serait-ce une vertu ?
Père
Serge : Vous posez une bonne question. Il urge
que l’on se désillusionne. On n’est pas bon parce que l’on se sent bon. Ce sont
deux choses fort différentes : Être bon et se sentir bon. Ce qui nous
amène à inférer que ce mouvement intérieur n’est pas une vertu à priori. La
vertu, par principe, n’est pas générateur d’une bonté affective, mais cause
d’une bonté effective. La vertu, à citer le Père Pascal IDE, n’a pas pour but
de nous attendrir, d’avoir le cœur serré face à un malheureux qui meurt, mais
d’aller donner un coup de main aux restaurants du cœur.
Antonella:
La vertu, si je comprends, est alors disposition à l’acte, pas au sentiment.
Père
Serge : Exact.
Antonella:
A quoi serait-il lié alors cette
confusion de la vérité avec l’erreur. Nous y reviendrons dans notre prochaine parution.
Père, votre mot de fin ?
Père
Serge : Mon Mot de fin, c’est de nous rappeler
que seule une vie de vertu peut nous aider à disposer notre cœur à recevoir
Dieu.
Antonella:
Encore merci Père. By !
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