Pour cette année de grâces, année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, cette rubrique se veut l’écho du battement du Cœur Miséricordieux de Jésus auprès de vous par la publication des témoignages de certains de nos Pères. Puisque les prêtres sont les Signes visibles de la Miséricorde de Dieu au milieu de nous par les sacrements, nous irons à leur école afin de mieux contempler la Miséricorde de Dieu en puissant déploiement dans nos vies. Cette rubrique nous en offre la possibilité à partir du livre « Ils reviennent tout joyeux » du Père Thomas BRENTI. Chaque semaine, retrouvons un témoignage!
Il ne partira pas sans sacrements
Cela faisait un peu moins de dix ans que j'étais prêtre. Dans la paroisse o j'étais vicaire, un internat avait été converti en clinique de soins palliatifs et j'en étais l'aumônier.
Un homme souffrant d'un cancer à la gorge était à l'agonie, il était incapable de parler. Je lui demandai alors s'il voulait se confesser et recevoir le sacrement des malades et la sainte communion. Il me fit un signe négatif de la tête. Il était inflexible. Alors, je prie le risque de la foi et, en quittant la clinique, je dis à l'infirmière ( une religieuse): "Ma soeur, je laisse ici mes saintes huiles, car je vais revenir lui donner les sacrements!".
De retour à la maison, j'allai à mon bureau et je téléphonai à une paroisienne particulièrement fervente, lui racontai l'histoire de cet homme et lui dis que j'allais prier pour lui devant la Croix. Elle me répondit qu'elle ferait de même. Je me mis à genoux devant le Crucifix et commençai à prier les mystères douloureux du chapelet, me souvenant que Jésus était mort pour cet homme. Je priai du mieux que je pus.
Après la prière, je repartis pour la clinique. Reposant la même question à mon malade, je le vis me faire enfin un "oui" de la tête. Je lui donnai l'absolution, l'Onction et la sainte Eucharistie. Il mourut le lendemain.
Quand je rappelai ma paroisienne, elle me raconta qu'elle avait passé toute la matinée à prier pour lui et qu'à un moment, alors qu'elle était en train de laver la vaiselle, elle avait senti qu'elle devait se mettre à genoux dans la cuisine et prier devant la Croix. Elle n'avait pas pu s'arrêter de prier de la journée jusqu'à ce qu'à un moment, elle sentit qu'on lui disait que "tout allait bien se passer". Elle ne fut pas surprise de m'entendre lui dire que mon malade était mort de cette manière.
Père J.A.
Angleterre, Diocèse de Leeds
Source: Ils revinrent tout joyeux
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