Antonella Goncalves
Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme
Personne…
Paloma: Bonjour Père Serge et nos meilleurs voeux pour l'an de grâces 2016! Je saisis ceette opportunité bienvenue à ce nouveau grand numéro de " Foi et psychologie". Nous commençons ce nouveau numéro en vous renouvelant notre merci pour votre disponibilité. Nous parlions des vertus cardinales. Dans ce numéro, il ne s’agira plus de s’intéresser aux facultés que les vertus perfectionnent. Mais nous parlerons de cette difficulté de la volonté à faire le bien pour autrui; ainsi que de la vertu de la beauté. Alors, Père, pourquoi la vertu morale qui est dans la volonté se limite-t-elle aux relations à autrui, dont la justice a seule cure ?
Père
Serge: Merci ma
fille. La question, à un premier niveau, est bien difficile d'approche,
tel que formulée.Une
difficulté pourrait surgir, en effet, : En effet, mon vouloir s’adresse
d’abord à moi-même. Mais pour dire
« je veux », en particulier pour se tourner vers le bonheur, il n’y a
besoin d’aucune aide vertueuse : c’est spontanément et naturellement que
l’homme recherche son bien. Là, précisément, on n'a pas forcément besoin
d'une aide vertueuse pour se faire du bien. Par contre, et l’expérience
de chaque jour n’est
que trop parlante sur ce sujet, la volonté n’est pas automatiquement
ouverte à
autrui. L’égoïsme est le premier réflexe de l’enfant et toute
l’éducation est
un travail centrifuge, de décentration de soi, apprenant à rendre à
chacun
selon ce qui lui est dû (œuvre de la justice) et à donner gratuitement
sans
désir de retour (ce qui est l’œuvre de la générosité et, en cas de
réciprocité,
de l’amitié).
Antonella: Ces
propos peuvent paraître bien austères. Peut-on pourtant en trouver des
applications immédiates dans la vie de chaque jour ; tous les grands
secteurs de notre vie, toutes nos activités supposent en général leur exercice
simultané?
Père
Serge: Moi, je dirai à chacun d’en trouver les illustrations, par exemple dans la conduite d’une voiture,
dans la vie familiale, etc. Ainsi, il est plus facile (mais moins vertueux) de
claquer une porte mais il est plus vertueux de la fermer. Car la fermer avec
douceur suppose la mise en jeu des quatre (04) vertus cardinales : la
prudence, car il faut réfléchir avant d’agir ; la justice, car il faut
avoir le sens de l’autre ; la force, car il faut la patience de prendre le
temps de fermer ; la tempérance car il faut modérer son ardeur et retenir
son geste ! Il
faudrait étudier les propriétés des vertus morales, notamment leur unité et
leur connexion (on ne peut les posséder bien sans les avoir toutes ; la
clé de voûte étant la prudence), ce que l’on appelle le juste milieu vertueux,
la progressivité dans leur acquisition, etc. Mais, pour la légèreté et la
pédagogie du propos, nous rencontrerons ces propriétés chemin faisant à
l’occasion de l’étude de telle ou telle vertu.
Antonella: Merci Père! Il
ne reste maintenant qu’à parcourir chaque vertu cardinale à tour de
rôle,
analysant à leur occasion toutes les vertus morales qui leur sont
annexées. Ce sera le prochain sujet où nous parlerons de la beauté des
vertus. Heureuse et sainte Année 2016 à tous! Puissions-nous grandir
encore humainement! By!
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