Paloma HOUNOU
Antonella Goncalves
Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme
Personne…
Paloma: Bonjour Père Serge!. Bienvenue à ce nouveau grand numéro de " Foi et psychologie". Avant tout, nous voudrions dire merci au Père Léopold ALLOSSE, prêtre du diocèse de Lokossa au Bénin et exorciste nommé pour son passage sur les plateaux de Les Maux de ma foi pour le grand débat mensuel autour du thème: sorcellerie: Mythe ou réalité? Père, nous parlions de la vertu de la prudence, en tant qu'elle serait une lunette à triple foyer. Dans ce numéro, nous évoquerons ce que vous appeliez deux erreurs à éviter au sujet de la vertu de la prudence.
o
Père Serge: Merci ma fille. De quoi s’agit-il ? Parler de
prudence en terme de lunette à triple foyer, c’est supposer qu’une prudence
exige une réflexion à triple dimension avant l’acte moral.
Antonella: Qu’est-ce à dire, Père?
Bien
comprendre ce point est absolument essentiel, tant pour notre vie de chaque
jour que pour une juste vision de l’éthique. En effet, si nous regroupons les
niveaux universel et particulier, ignorer les circonstances singulières pour en
rester au seul principe universel est faire du moralisme. Lorsqu'on dit, par exemple, de considérer la loi et l'esprit de la loi, c'est une manière d'associer le singulier au particulier et à l'universel. A la limite, c’est rendre la loi perverse en ne se
demandant même pas si elle est applicable. Ainsi, il faut respecter le feu rouge selon le code. Mais il y a quelque chose qu'on appelle l'épikie qui est cette prudence qui permet de violer à dessein ce principe du code afin de sauver une vie en danger. Il en est de même lorsque, le jour du sabbat, le Seigneur guérit et fait le bien. Car la loi vise le bien de l'homme et non pas son asservissement. L’oubli du contexte rend
la norme utopique.
Paloma: L'oubli du contexte rend la norme utopique... Alors, l'homme prudent est-il appelé à avoir une vision stéréoscopique de l'universel?
Père Serge :La vision stéréoscopique de l’universel et du singulier est donc la seule qui restitue au réel toute sa profondeur et tout son relief.
Le prudent se nourrit d’abord de
principes universels. Or ceux-ci ne sont pas innés. Seule une réflexion sur
l’homme, sur la nature, sur le sens de la vie, donne de les percevoir. Par
exemple, la polygamie est-elle immorale ? La fidélité en amitié est-elle
une valeur sûre ? Faut-il mentir si c’est bénéfique à quelqu’un, à plus
forte raison si cela permet de sauver une vie ? A un premier niveau
d’universalité, le décalogue fournit ces principes immuables et divins. Et il faut concrétiser. On passe alors dans le registre des principes non plus universels mais
particuliers. Or, cela est d’importance; ces principes, du fait même de leur
généralité, sont très certains en eux-mêmes, le degré de certitude augmentant
avec l’universalité.
Le tout premier principe qui nous fait
agir est : « Faire le bien, éviter le mal. » Il ne souffre
aucune exception. D’autres principes comme le respect de l’autre, la
prohibition de l’inceste ou du vol sont aussi très universels et très
assurés.
Paloma: Merci Père! Merci de nous nourrir. La semaine prochaine, nous approfondirons ce thème. Puissions-nous
grandir encore humainement! By!
Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme Personne…
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire