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Pain de la Parole/Cinquième dimanche du Temps ordinaire Année C




Ce 5ème Dimanche du temps ordinaire C. n’est pas le Dimanche des Vocations, mais sa liturgie de la Parole fait de l’appel de Dieu son thème central. Le Dieu qui a créé le monde par sa parole et qui s’est révélé par cette parole, a également appelé les prophètes dans l’Ancien Testament et les Apôtres dans le Nouveau, à travers cette même parole. Lui, le même qui appelait, continue aujourd’hui d’appeler. Dans son dessein miséricordieux, il choisit ses messagers et les envoie vers son peuple. Son appel demeure donc le même ; mais face à sa sainteté, celui qu’il a appelé doit reconnaître ses propres limites, se convertir et laisser transparaître en sa personne, la dynamique de la grâce, comme l’a fait Isaïe dans la 1ère Lecture, Paul dans la 2ème et de Pierre dans l’évangile. Cela revient à dire que l’efficacité de la mission doit se démontrer d’abord dans la vie du missionnaire. Ceci rappelle, en effet, l’actuel message du Pape François pour le carême 2016 où il utilise comme premier titre : Marie, icône d’une Église qui évangélise parce qu’elle a été évangélisée. Toi, évangélisateur, te laisses-tu évangéliser ? C’est partant de ta forteresse intérieure qui s’ouvre à la grâce de Dieu que tu pourras ouvrir le cœur des autres à cette même grâce.
            Jésus, Prophète par excellence dont nous avons contemplé la préfigure dans la vocation du prophète Jérémie, le Dimanche dernier, pose dans l’évangile de ce jour, le geste divin de l’appel et de l’envoie en mission. « Sois sans crainte, dit-il à Pierre, désormais ce sont des hommes que tu prendras ». Jusque-là, en effet, on sait que c’est le Dieu d’Israël qui appelle et envoie vers son peuple. Mais dès la rencontre de ses premiers disciples, le Messie, sans encore rien affirmer de sa divinité, se mit à les appeler et à les envoyer. Désormais, dans le royaume qu’il vient instaurer, il a les prérogatives et la garantie de l’appel. C’est à partir de lui que se comprend la mission.
            Ainsi, comme l’a fait le Dieu d’Israël dans le cas de la vocation du prophète Isaïe, Jésus fait précéder de signes concrets, l’appel de Simon Pierre et d’autres. Je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé, disait Isaïe….Je dis alors : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures…Ce que virent les premiers Disciples n’en est pas moins : le Christ assis dans la Barque et donc régnant et dominant sur les eaux ; celles-ci symbolisant dans la culture juive, les puissances du mal. Le décor n’était donc pas aussi banal qu’on y croit. Mais Pierre ne se rendra compte de sa vraie signification qu’après avoir fait l’expérience de la pêche miraculeuse, là où avait régné son insuccès au plus profond de la nuit. Maintenant, le nouveau jour s’est levé ! A cette vue, dit l’évangile, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui…
             Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. Cette confession de celui qui deviendra la première colonne de l’Eglise rappelle celle d’Isaïe (je suis un homme aux lèvres impures) et celle de tous les élus qui se sont trouvés surpris par la miséricorde infinie du Dieu qui appelle l’homme à collaborer avec lui. Saint Paul dans la 2ème Lecture y a insisté, pour sa propre part : Je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
            Ce mouvement sincère du cœur saisit tout homme dans la foi, à commencer du plus petit catéchumène jusqu’au plus éminents responsables de l’Eglise. C’est là ce qui fait la différence de religion entre ceux qui croient que « Dieu est grand et inaccessible » et ceux qui croient que Dieu est grand mais accessible, pourvu que l’homme reconnaisse sa place face à lui. Le risque à éviter face à cette accessibilité de Dieu, signe de sa miséricorde, est de se croire habitué de Dieu. La crainte de Dieu est le début de la sagesse. Nous pouvons donc nous glorifier d’être, fils de Dieu, amis de Dieu, mais jamais des habitués de Dieu. Cela suppose qu’on sache s’émerveiller devant les œuvres de Dieu, devant chaque don qu’il nous fait ; qu’on reconnaisse et confesse ses péchés ; qu’on se prépare vraiment à la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements. Car, à se croire trop familier de Dieu, l’homme se prive d’avantage de lui, puisqu’il en est tellement vide qu’il se croit rempli de lui. Ce risque nous guette aujourd’hui, surtout au cours de cette belle Année de la Miséricorde divine. Le Dieu de Miséricorde, a dit le Pape François dans son Audience du Mercredi 3 Février dernier, est un Dieu juste ! Qu’il nous accorde sa grâce.
Mon Dieu, que ton règne arrive ! Amen !
P. Moïse KOUMAKPAI.

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