Paloma HOUNNOU
Antonella Goncalves
Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme
Personne…
Antonella: Bonjour Père Serge!. Bienvenue à ce nouveau grand numéro de " Foi et psychologie". Père, nous parlions de la vertu de la prudence, en tant qu'elle serait une attitude liée à une intelligence pratique. Dans ce numéro, nous évoquerons toujours la praxis même de cette vertu, en la décrivant à partir des étapes essentielles de l'agir moral qu'elle inspire. Alors, pouvons-nous savoir ces étapes, Père?
Père Serge:
Merci ma fille. Parlant des étapes, il s'agit du conseil, de la décision et de l'exécution.
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Antonella: Alors, Père, commençons par l'étape du conseil. En quoi consiste-t-il?
-
ce
qui suppose parfois de mettre son amour-propre sous le paillasson (cela aura au
moins pour effet de le salir !). l’orgueilleux est celui qui sait toujours
tout et n’a donc pas de raison de demander d’avis : c’est là un des plus
sûr signe de vanité.
-
Parfois,
il est bon de refuser de trancher quand
il n’y a pas assez de lumière. Car mieux on sait ce que l’on veut, plus
l’exécution est facile (la psychologie montre en effet que c’est l’image qui
meut). Or, pour savoir nettement ce que vous voulez, posez-vous souvent la
question qu’affectionnait le maréchal Foch : « Après tout, de
quoi s’agit-il ? »
-
Ayez le sens du
réel, de tout réel.
L’homme prudent est l’homme de principe et d’expérience, ainsi qu’on l’a vu. Il
tient compte du passé, du présent, comme du futur. Il épouse fortement le
temps. L’encart ci-dessous risque fort de vous surprendre en vous instruisant.
En tout cas, il vous apprendra qu’il n’y a pas que dans les films à thèse que
l’on apprend des choses intéressantes !
Antonella: L'étape de la décision, en quoi consiste-t-elle?
Père Serge: Retenons d'abord ce principe:
La Décision vaut mieux que la précision :
l’expérience apprend que rien n’est parfait. Relisez une autre fable de
Lafontaine Le Héron. La morale
dit : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. » Le prince
charmant dont rêve la Belle au Bois Dormant n’existe que dans les songes. De
plus, toute détermination est négation. Choisir, c’est nécessairement se
limiter. Un mari disait un jour à sa femme (et c’est tout aussi valable dans
l’autre sens !) : « En choisissant de t’épouser, j’ai dit non à
des milliers des femmes ! »
- Apprenez a couper court. Par exemple, fixer vous un temps limite : je sors de mon lit à
trois : « Un ! Deux ! Trois ! » (ce qui ne veut pas
dire : Un, deux, deux et demi, deux trois-quart, etc… ! »)
- Commencez par les besognes les plus ingrates, les plus rebutantes : le reste
en devient plus aisé.
Ultimement,
sachez que c’est vous et vous seul qui
devez choisir. (cf. l’exemple de ST Louis donné dans l’encart). Per
certains côtés, le choix est l’acte le plus personnel de la prudence. Et cette
solitude qui est celle de la responsabilité est parfois crucifiante
-
Antonella: La troisième étape consiste dans l'exécution. Que pouvons-nous retenir de cette étape, Père?
Ayez de
l’énergie dans l’exécution :
Sachez et affirmez les richesses de votre
force de volonté. Répétez-vous souvent : « J’ai de la volonté, de la
maîtrise de moi. » Et vous ne pouvez ignorer que tout labeur coûte.
Saisissez toutes les occasions d’exécuter des actes qui coûtent quelque effort
(« Agere contra », disait
Saint Ignace). Par exemple, fixez vous le matin, durant dix jours, un certain
nombre d’actes de volonté à faire dans la journée. Et n’ayez de cesse avant
d’être parvenu au nombre fixé. Commencez par un petit nombre : cinq et augmenter
peu à peu. A l’objection du volontarisme, rappelez-vous que la volonté est mue
par l’amour et non le devoir. La question est donc celle de la
motivation : pourquoi est-ce que j’agis ? de plus, la charité est
méritoire.
-
Faites très bien
ce que vous devez faire :
Rappelez-vous le mot Foch : « Il faut bien faire tout ce que l’on fait,
même une lettre de deux sous. » C’est un des moyens les plus
fortifiants pour la volonté : concentrez le maximum d’énergie en chacun de
vos actes. Si on se croit trop grand pour une petite chose, on sera trop petit
pour accomplir une grande chose. Comment faire ? Dans l’ordinaire de la
vie, surtout, faites tout avec le plus grand soin, c’est-à-dire avec le plus
grand amour : tout prend alors de la valeur.
-
Ayez
de la continuité dans l’effort :
Persévérez jusqu’à l’atteinte du but… Ne
laissez jamais une besogne en suspens : « Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même »,
conseillait Benjamin Franklin. Ne vous arrêtez pas à la première sensation de
fatigue. A cet égard, la varape est une bonne école de volonté : combien
de fois, surtout au début, arrivé à mis course on se croit au bout de ses
réserves ; or un bon entraîneur saura vous révéler les trésors d’énergie
que vous tenez encore recelés (ce qui signifie à la fois présents et cachés) en
vous. Il y a bien souvent plus de vouloir en soi qu’on ne l’imagine : mais
cela ne peut se manifester que si l’on est encouragé.
Bref, pratiquez l’obstination aimable.
Antonella: Pratiquez l'obstination aimable. L'autre dira: être têtu dans le bien, si je peux ainsi parler. Merci Père de nous nourrir. La semaine prochaine, nous approfondirons ce thème. Puissions-nous grandir encore humainement! By!
Salut ici. Très beau developpement. Que chacun de nous fasse preuve de prudence.
RépondreSupprimerAvé Maria
Que chacun de nous réfléchisse sur "Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme Personne"
RépondreSupprimerAvé Maria et excellente journée