Mercredi 23 Mars 2016
Retrouvez tous les jours dans cette rubrique " Ma Mère l’Église" l'histoire de l’Église catholique et sa hiérarchie, ses fondements historico-théologiques, les principaux rites, sacrements, traditions et pratiques... Cultivons-nous sur notre foi pour guérir des maux de notre foi!
L’évêque de Milan emploie aussi le procédé allégorique
dans l’explication du Nouveau Testament, au risque de nous déconcerter
quelquefois. Voir son commentaire de saint Luc, P. L., t. XV, col. 1649, 1793, 1794. Le commentaire est ingénieux et touchant ; mais on est loin du texte.
Dans l’énumération des œuvres
exégétiques d’Ambroise, au lieu de l’ordre chronologique difficile à
déterminer avec certitude, nous suivrons, comme les éditeurs
bénédictins, l’ordre des livres de l’Ecriture. Nommons d’abord les six
livres de l’Hexaemeron, P. L., t. XIC, col. 123-124.
Neuf sermons prêchés en six jours du carême, entre les années 386 et
389, forment la base d’un ouvrage où saint Ambroise, imitateur de
saint Basile, mais imitateur libre, met aussi à profit, au témoignage
de saint Jérôme, des ouvrages aujourd’hui perdus d’Origène et de saint
Hippolyte. Ambroise y décrit avec une grâce poétique les divers
aspects du monde visible ; il y est surtout moraliste ; aussi se
sert-il, dans un but éthique, de traits fabuleux que lui avait transmis
l’histoire naturelle des anciens.
Le De Paradiso, P. L., t. XIV, col. 275-314, les deux livres De Caïn et Abel, P. L., t. XIV, col. 315-360, le De Noe et arca, P. L., t. XIV, col. 361 416, furent probablement écrits vers 380 ; d’après Kellner, le De Noe et arca serait de la fin de 386. Le De Paradiso, où
Ambroise réfute les manichéens et donne des faits de l’histoire
primitive une explication allégorique et mystique, a, moins que les
autres ouvrages, le caractère homilétique. L’élément parénétique
domine dans les livres De Caïn et Abel. C’est probablement au cours des années 388 et 390 qu’Ambroise a écrit De Abraham, en deux livres, P. L., t. XIV, col. 419-500 ; De Isaac et anima col. 501-535 ; De bono mortis, P. L., t. XIV, col. 539-568 ; De fuga sæculi, P. L., t. XIV, col. 569-596 ; De Jacob et vita beata, en deux livres, P. L., t. XIV, col. 597-638 ; De Joseph patriarcha, P. L., t. XIV, col. 641-672 ; De benedictionibus patriarcharum, P. L., t. XIV, col. 573-694. Aux yeux d’Ambroise comme aux yeux de Philon, les patriarches sont les lois vivantes et raisonnables, ???????
??? ??????? ????? ; l’?vêque les admire et il les propose à
l’imitation des catéchumènes et des baptisés. La préoccupation
allégorique et mystique l’a rendu quelquefois bien indulgent. Sed
non ita illam defendimus, ut istum accusemus : imo utrumque excusemus :
non autem nos, sed mysterium quod copulæ illius fructus expressit, a-t-il dit de Juda et de Thamar, dans son commentaire sur saint Luc. P. L., t. XV, col. 1596. Le sens mystique prévaut dans le De Isaac et anima : Isaac, époux de Rébecca, est la figure du Christ s’unissant à l’âme humaine. Le De bono mortis n’est
qu’une suite du livre sur Isaac ; Ambroise y enseigne à faire par la
mortification l’apprentissage de la mort, laquelle est pour l’âme une
heureuse délivrance. Unde et nos dum in corpore sumus, usum mortis
imitantes ablevemus animam nostram ex istius carnis cubili, et tanquam
de isto exsurgamus sepulchro. De bono mortis, c. V, P. L., t. XIV, col. 548. C’est à propos de la fuite de Jacob en Mésopotamie qu’Ambroise a écrit son De fuga sæculi, cité par saint Augustin, l. II Contra Julianum, c. VIII, P. L., t. XLIV, col. 689, et l. IV Contra duas epistolas Pelagii, c. II, P. L., ibid, col. 633. Le De benedictionibus patriarcharum est l’explication mystique des bénédictions prononcées par Jacob mourant sur ses douze fils.
Source: Le Catholicisme pour les Nuls
Réalisation: Les Maux de ma foi
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