Le thème de cette étude sur la notion du désert spirituel, disions-nous dans la dernière publication, est trop vaste pour être traité
en une seule fois. Pour approcher de nouveau cette thématique, nous
allons cheminer avec quelques personnages bibliques et voir
quelles leçons nous pouvons tirer de leurs séjours au désert. Commençons par Agar.
Agar : Esclave de Sarah, cette
dernière va lui imposer de devenir mère porteuse pour donner un fils à son
mari. Sarah savait que Dieu leur avait promis une descendance, mais comment
pouvait-elle croire à pareille promesse tandis que, non seulement elle était
stérile, mais en plus, n’était plus en âge d’avoir des enfants. Aussi, vu qu’à
l’époque cette pratique existait, pourquoi ne pas l’utiliser ? Mais c’est
sans compter les conséquences d’une telle décision. C’est donc Agar qui va être
victime d’une situation qu’on lui a imposée.
Obéissante, elle va devenir
enceinte, mais l’instinct maternel, il fallait s’y attendre, va se manifester.
Résultat : elle va mépriser sa maîtresse. Sarah, qui est la femme du
patriarche Abraham, homme très riche, il faut le rappeler, va maltraiter Agar.
Situation trop difficile à supporter, Agar va fuir. Mais pour aller où ? Dans le désert ! Ainsi, la cause de son passage
dans le désert va être la fuite d’une situation dont elle est victime. Qu’en
est-il pour nous ? N’y a-t-il pas des circonstances similaires dans notre
vie qui nous ont poussés à fuir ? Et voici qu’à présent nous nous
retrouvons dans le désert. Et Dieu dans tout cela ? Lui qui est le Maître
des circonstances, que fait-il ? Nous voit-il ? Nous entend-il ?
Va-t-il intervenir en notre faveur ? La réponse est affirmative.
Où se trouve Agar au
moment où l’Ange de Dieu ira à sa rencontre ? Elle est près
d’une source ! Quelle est la leçon pour nous ? Lorsque nous sommes
dans le désert, souffrant d’une situation difficile, donc dans une épreuve, avons-nous le réflexe de
nous désaltérer à la source de la Parole de Dieu ? Même si, nous n’en
sommes pas conscients, c’est pourtant la meilleure chose à faire : Boire
de l’eau vive.
Quelquefois nous la recherchons sans même en être conscient. Ce
fut le cas de la Samaritaine à qui Jésus s’est révélée lorsque cette dernière
était près du puits. Cette samaritaine avait eu une vie dissolue qui, sans
doute, avait pour cause de nombreuses souffrances qui n’avaient cependant pas
disparu. Au final, pour en revenir à Agar, l’Ange de Dieu lui dit de
retourner chez sa maîtresse et de s’humilier sous sa main. Pourquoi ?
Parce que le Seigneur avait un plan malgré tout. Il lui fait aussi une belle
promesse concernant l’enfant qu’elle porte. Il deviendra grand.
Dans la publication prochaine, on parlera de Joseph.
Père Serge M. AÏNADOU
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