L'étude sur la notion du désert spirituel se poursuit, cette semaine, sur les traces du peuple d'Israël. Bonne lecture!
Le peuple
d’Israël : Trois jours au
désert. Mara et Elim
430 ans d’esclavage au pays d’Egypte ! Puis un
libérateur envoyé par Dieu car il avait entendu les gémissements de son
peuple. Il va envoyer Moïse, assisté d’Aaron, au travers duquel l’Eternel va
manifester sa grande puissance. La demande de Dieu communiquée à Pharaon via
Moïse et Aaron, est que le peuple d’Israël puisse se rendre au désert trois jours
pour célébrer l’Eternel. Or, la volonté de Dieu allait bien au-delà puisqu’il
voulait libérer définitivement son peuple du joug égyptien ; mais Dieu est
un fin stratège et il n’annonce pas la totalité de son plan à son ennemi.
Pharaon refuse de laisser aller le peuple au désert. Peut-être a-t-il compris
que s’il laisse partir le peuple durant trois jours, il ne le reverra sans
doute jamais. S’ensuit les dix plaies d’Egypte et la libération finale. Le
peuple a vu de grandes choses. Il est heureux, dans un premier temps du moins,
mais voici que le peuple va affronter le désert durant trois jours
seulement ! Ils ont souffert de la soif, c’est évident, mais après avoir
vu la grande puissance de Dieu, avait-il le droit de douter ? Dieu
n’avait-il pas démontré qu’il était le Tout-Puissant ? N’était-il pas
digne de confiance ? Ce Dieu qui avait déployé tant de puissance pour les
délivrer, allait-il les laisser tomber à présent ? N’en n’est-il pas de
même avec nous ? Dieu a prouvé son amour envers nous en ce que lorsque
nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. (Rom 5 :8)
Jésus a donné sa vie pour chacun d’entre nous. Il a démontré sa puissance en
triomphant de la mort. Nous avons pu expérimenter à de nombreuses reprises que
Dieu est fidèle, qu’il exauce nos prières, et pourtant, quelquefois, trois
jours dans le désert suffisent à ce que nous murmurions contre Dieu, croyant
qu’il nous a abandonné. C’est ce que va faire le peuple d’Israël.
Après trois jours de marche, assoiffés, ils vont arriver
près d’une source : « Enfin nous allons pouvoir nous désaltérer »
pensent-ils certainement. Eh bien non ! Cette eau est imbuvable !
Elle est amère. Quiconque a connu la soif, peut s’imaginer ce qu’ont pu
ressentir les juifs à ce moment précis : Une grande frustration. Cela est
légitime d’ailleurs. Le problème réside plutôt dans la gestion psychologique et
physique de cette frustration. Allons-nous rebeller ? Notre confiance
va-t-elle défaillir ? Pourquoi nous avoir sauvé pour ensuite nous laisser
périr ? Nous étions mieux où nous étions ! Nous avons pu,
quelquefois, comme le peuple délivré de l’Egypte, supporter des années de
souffrance. Et là, trois jours de désert, et la soif qui en est la conséquence,
peuvent suffire à nous pousser à nous rebeller contre Dieu. Nous oublions de
lui faire confiance. Encore faut-il qu’il soit digne de notre confiance.
Peut-on lui faire confiance ? La réponse réside en partie dans ce
verset : « Ces choses leur sont arrivées pour servir
d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction » (1
cor 10 :11 à lire dans son contexte). Alors quelle instruction
pouvons-nous tirer de cet épisode des trois jours dans le désert ? Que
Dieu est digne de confiance car il avait prévu pour son peuple, tout de suite
après Mara, d’arriver à Elim ! Dieu avait prévu Elim qui était une
magnifique oasis où se trouvaient 12 sources d’eau (une pour chaque tribu
d’Israël) ainsi que 70 palmiers pour qu’ils puissent se reposer à l’ombre du
soleil brûlant ! Alléluia ! Considérons la bonté de Dieu. Il avait
prévu l’épreuve du désert, mais aussi de quoi la supporter. Dieu n’est pas un
tyran cruel. Il est notre Père qui nous aime et prend soin de nous. Alors ayons
foi, car il est fidèle et digne de confiance. Son but est de nous affermir, et
non de nous perdre.
Dès la semaine prochaine, nous approfondirons ce cheminement en allant à de nouvelles découvertes. Bon temps de l'Avent à tous.
Père Serge M. AÏNADOU
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