Pour cette année de grâces, année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, cette rubrique se veut l’écho du battement du Cœur Miséricordieux de Jésus auprès de vous par la publication des témoignages de certains de nos Pères. Puisque les prêtres sont les Signes visibles de la Miséricorde de Dieu au milieu de nous par les sacrements, nous irons à leur école afin de mieux contempler la Miséricorde de Dieu en puissant déploiement dans nos vies. Cette rubrique nous en offre la possibilité à partir du livre « Ils reviennent tout joyeux » du Père Thomas BRENTI. Chaque semaine, retrouvons un témoignage!
Prière de délivrance
La mère de ce garçon de deux ans était plongée dans une terrible angoisse. Elle ne comprenait rien à ce qui arrivait à son enfant. Malgré son si jeune âge, il était agité par "quelque chose" de très étrange: il poussait des cris, ne cessait de pleurer toutes les nuits et manifestait une répulsion farouche pour les lieux sacrés.
On m'a donc demandé de le bénir et de prier pour lui. J'ai béni l'eau et j'ai rassemblé toute la maisonnée pour la prière commune. Le petit garçon était dans les bras de sa mère et il semblait me cacher volontairement son visage. J'ai entendu les mains en invoquant la présence de Dieu, et au moment où je les ai baissées pour les déposer sur sa petite tête, il s'est violemment retourné, m'a fixé de manière très bizarre et s'est mis à pousser un hurlement que je n'avais jamais entendu dans la bouche d'un être humain. Nous avons tous eu très peur.
J'ai continué à invoquer sur lui le nom de Jésus. A partir de cet instant, la situation a complètement changé. Ce foyer a retrouvé son calme et sa tranquillité et l'enfant est redevenu parfaitement normal. J'éprouvais de l'étonnement, de la gratitude et une sorte de peur révérencielle, car je venais d'assister à l'action de Dieu en délivrant ce garçon. En même temps, je considérais mon indignité et ma petitesse. Au plus profond de mon cœur, j'ai senti la force de Dieu qui s'est réalisée dans tout son éclat. Je n'avais auparavant jamais saisi de manière aussi forte cette phrase de saint Paul: " Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur" ( Co 4,7).
Cette nuit-là, j'ai beaucoup pleuré en méditant sur la puissance de Dieu qui avait transité jusque dans mes pauvres mains... sept mois seulement après mon ordination.
Père J. A., Mexique , Diocèse d'Autlàn
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