Pour cette année de grâces, année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, cette rubrique se veut l’écho du battement du Cœur Miséricordieux de Jésus auprès de vous par la publication des témoignages de certains de nos Pères. Puisque les prêtres sont les Signes visibles de la Miséricorde de Dieu au milieu de nous par les sacrements, nous irons à leur école afin de mieux contempler la Miséricorde de Dieu en puissant déploiement dans nos vies. Cette rubrique nous en offre la possibilité à partir du livre « Ils reviennent tout joyeux » du Père Thomas BRENTI. Chaque semaine, retrouvons un témoignage!
Quelle paix je ressens en moi !
Je me rappelle très bien de Sophie, une jeune fille
simple et élégante. A peine est-t-elle entrée dans mon bureau qu’elle s’est
affalée sur une chaise, en face de moi, et a éclaté en sanglots.
Je me suis mis à prier pour elle, tout en la
regardant avec compassion. Elle s’est calmée et je me souviens lui avoir dit
avec une pointe d’humour : « Eh bien Sophie, tu avais toute une mer
à déverser. » Elle s’est mise à sourire et a répondu : «
Pardon, Père, mais j’avais vraiment besoin de pleurer… ». Je n’ai rien
ajouté à cela, j’étais tout ouïe. Elle l’a d’ailleurs tout de suite perçu, à
travers le regard franc que je lui adressais et qui semblait signifier :
« Je t’écoute ».
Sophie a ouvert son cœur, elle m’a parlé du vide qui
habitait son âme, de sa solitude, des fautes qu’elle avait commises… Elle a
ajouté qu’elle avait un « problème »… Elle vivait avec une femme,
mais son cœur était inquiet, elle se sentait abandonnée, isolée. Cela faisait
dix ans qu’elle était avec sa compagne, mais elle n’osait pas lui avouer ce qui
se passait dans sa tête. Sa famille refusait de la voir, ses amis aussi, mais
elle voulait vivre une vie nouvelle. En bref, Sophie voulait devenir une autre…
elle avait soif de rencontrer Dieu.
Je me souviens que
je lui ai dit : « Sophie , le meilleur que j’aie à
t’offrir est l’amitié de Jésus »… Elle me dit « Je sens en moi une
grande paix ». Je l’ai amenée devant le Tabernacle. Nous nous sommes
agenouillés et je lui ai parlé de Jésus, de sa Personne, de l’amour qu’Il a
pour elle, du sacrifice de la Croix… Je lui ai imposé les mains en priant à
voix haute. Après tout cela, nous sommes retournés dans mon bureau. Elle ne
cessait de répéter : « Quelle paix je ressens en moi ! ».
Je me suis assis et je l’ai invitée à entreprendre
un chemin de guérison affective… Le jour même, elle s’est séparée de sa
compagne et est retournée vivre chez ses parents.
C’est ainsi qu’une année est passée, une année
pendant laquelle Sophie s’est efforcée de rencontrer Dieu. Je lui ai recommandé
la prière quotidienne, et la communion et la confession le plus fréquemment
possible.
Sophie a terminé son traitement médical. Un jour,
elle est est venue me faire une surprise : elle m’amenait son
fiancé ! Nous avons préparé son mariage. Et depuis lors, elle continue à
louer Dieu et à servir sa communauté paroissiale. Voici un exemple et un signe
de la manière dont Dieu agit à travers ses prêtres. C’est ce que j’ai dit à
Sophie et ce que je répète : c’est Dieu qui a tout fait !
Père M.
Espagne
Source: Ils revinrent tout joyeux
Réalisation: Les Maux de ma foi
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