Bonne nouvelle!Enfin, notre site internet. Visitez-le au lien http://www.foiculture.archidiocesecotonou.org/. Suivez la Huitième édition de Les Maux de ma foi sur le Thème: les vertus au service de l'éducation: où en sommes-nous aujourd'hui? ce samedi 30 Avril 2016 à 16h 30 sur les ondes de la radio Immaculée Conception. Visitez la rubrique "Un prêtre vous écoute" pour découvrir les riches enseignements apportés à quelques préoccupations parvenues à nos Pères SUR Pâques et sur d'autres sujets divers.Prochaine compétition de Amusons-nous ce lundi 02 Mai 2016. Le BLOG vous fait ses excuses pour les ratés liés à des problèmes de connexion qui surviendront de temps à autre. Merci!

De la Lectio divina à l'oraison mentale (8ème Partie)



Le désert, lieu de la rencontre



Gn 21, 14-20


Le désert1 apparaît bien des fois dans la Bible. Ses symboles sont variés : lieu de l'épreuve2, du refuge3, de la providence divine4, de l'alliance5, il est peut-être d'abord et à travers tout cela le lieu de la Rencontre. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette terre de solitude absolue est expérimentée par le peuple juif comme la terre des deux grandes rencontres, indissolubles : celle que l'on fait avec soi-même et celle que l'on fait avec Dieu.

J'ai été touché en relisant la rencontre d'Agar avec l'ange de Dieu, au chapitre 21 de la Genèse. Dans l'Ecriture, il y a la terre promise et il y a le désert. Il y a Sarah et il y a Agar. On se met toujours du côté de Sarah : c'est elle qui a donné la vie à Isaac et par lui à Israël. C'est elle, dira saint Paul, qui incarne la promesse, la Jérusalem d'en haut6. Mais le Seigneur laisse aussi une place à Agar dans l'histoire qui l'unit au peuple hébreu. Agar, à mon sens, est une bonne guide pour entrer dans le désert, car elle figure ce moment aride qu'a connu Abraham avant de recevoir par Sarah la plénitude de la promesse.

Isaac est né : Agar n'a plus rien à faire auprès d'Abraham et de Sarah. La promesse est réalisée : elle et son fils Ismaël ne peuvent que menacer son accomplissement. Abraham la chasse, avec pour seuls vivres du pain et une outre d'eau. Le désert est toujours un arrachement. Agar a connu l'abondance de la maison d'Abraham, elle va à présent connaître le jeûne. Elle vit son exil, son "Exode". Qui d'entre nous n'a pas connu ce détachement, cette séparation qui est le prélude à toute grande découverte ? Quitter son pays, ses préjugés, le terrain ferme et solide qui nous rassure, notre famille, nos amis peut-être ? Il faut souvent cela, à un moment ou à un autre, pour grandir. Mais qui de nous l'a fait de lui-même ? Agar est chassée par Abraham. Pour vivre cette expérience difficile du désert, il faut bien souvent être poussé, contraint. Le désert, comme les souffrances qui précèdent l'accouchement, rend indispensable la présence de sages-femmes. Ces personnes qui nous aiment vraiment, parce qu'elles ne souhaitent pas nous éviter les difficultés de la vie, nous "rassurer" avec la mièvrerie que revêt souvent l'indifférence, mais qui veulent d'abord nous faire grandir, que ce soit dans l'épreuve ou dans le plaisir. On peut douter des intentions d'Abraham vis-à-vis d'Agar7. Mais ce qui est sûr, c'est que Dieu en a fait bon gré mal gré l'auxiliaire de son dessein. 



Sébastien Fagart



Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Enseignement de la semaine

compteur de visites html