Pour cette année de grâces, année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, cette rubrique se veut l’écho du battement du Cœur Miséricordieux de Jésus auprès de vous par la publication des témoignages de certains de nos Pères. Puisque les prêtres sont les Signes visibles de la Miséricorde de Dieu au milieu de nous par les sacrements, nous irons à leur école afin de mieux contempler la Miséricorde de Dieu en puissant déploiement dans nos vies. Cette rubrique nous en offre la possibilité à partir du livre « Ils reviennent tout joyeux » du Père Thomas BRENTI. Chaque semaine, retrouvons un témoignage!
Revivre en confessant
L'histoire se passe en septembre 1996, alors que je venais d'être ordonné prêtre pour le diocèse de Montréal. J'étais encore dans la joyeuse euphorie qui suit sans doute toute ordination. On avait invité pour une mission le Père Daniel-Ange. J'étais très heureux de passer cette soirée auprès de ce prêtre de feu qui, par ailleurs, avait inspiré ma préparation au sacerdoce par ses écrits. Je me rends donc à l'église où se tenait l'évènement, pour réaliser que j'étais arrivé une bonne heure trop tôt. Spontanément, j'offre au curé de me mettre au confessionnal, ce qu'il accepte sans hésiter.
Me voici donc, comme aurait dit le curé d'Ars, au "tribunal de la miséricorde" et il est dix-neuf heures. Un premier pénitent se présente, puis un autre, et cela sans arrêt jusqu'à vingt-trois heures. Plus rien d'autre n'existait que ces paroles qui libèrent. J'étais l'instrument de la miséricorde du Seigneur. J'ai le souvenir d'une soirée d'une intensité inégale à ce jour, et les heures nocturnes qui ont suivi ont été toutes pleines de la présence du Seigneur.
J'ai alors compris que Dieu opère d'une manière particulièrement efficace non seulement pour celui qui reçoit le sacrement, mais aussi pour son ministère. Comme c'est le cas pour moi à chaque fois que je me dépense dans une activité avec excès, le sommeil qui suivit était tout empreint de l'expérience de la soirée. Il me semblait ne pas dormir et je m'inquiétais donc pour le lendemain. A ma grande surprise, ce jour-là, j'étais plus frais, plus dispos qu'à l'habitude. J'en conclus que le Curé d'Ars a pu être ce qu'il était grâce à ces heures passées avec le Seigneur présent dans ses sacrements. Tant d'heures données, autant de grâces reçues par le prêtre que le Seigneur remercie de le rendre si présent.
Il me vient en mémoire tous ces prêtres du passé qui ont connu une Eglise dont les membres avaient régulièrement recours au sacrement de la réconciliation. C'est donc là qu'ils prenaient toute leur énergie, là où se déployait leur zèle d'apôtres, en donnant sans compter! "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir"; mais aussi et surtout, le Seigneur veille sur ses amis. Si les fidèles savaient le don de Dieu, le trésor de ses abondantes grâces, et surtout s'ils savaient que plutôt que de déranger le prêtre, ils lui permettent de se ressourcer au Coeur du Christ, d'où coulent les flots de sa grâce et de sa miséricorde...
Père J.C.,
Canada, Diocèse de Montréal.
Source: Ils revinrent tout joyeux
Réalisation: Les Maux de ma foi
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