Je
n’ai jamais vu mourir un athée
Aumônier d’une clinique
de Bogota, on me demanda un soir d’aller visiter un malade en phase terminale d’une
maladie grave. Personne ne m’avait prévenu qu’il s’agissait d’un incroyant.
J’entrai dans sa
chambre et le saluai. Lorsqu’il me vit, il me demanda : « Vous êtes
prêtre ? » - Oui- Alors, allez-vous en, parce que je n’en ai rien à
faire des curés ! ». Je gardai le silence et restai à ma place,
debout, à ses côtés. Il ouvrit les yeux et me dit : « Pourquoi ne
partez-vous pas ? ». Ma réponse, sans que j’aie bien réfléchi, fusa :
« Ecoutez, mon ami, dans ma grande expérience de prêtre, j’ai vu mourir
beaucoup de saints, mais je n’ai jamais vu mourir un athée. C’est pour ça que
je suis resté. Je veux voir ce que ça fait. » Le malade garda le silence
un court instant puis il ouvrit les yeux, me regarda et me dit : «
Asseyez-vous, il faut qu’on parle ».
Sa confession dura plus
de deux heures. Le lendemain matin, il était mort. Ce jour-là, j’ai senti l’action
du Saint-Esprit comme jamais…
Père C.M.
Colombie, Diocèse de
Manizales
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