Depuis, plusieurs publications, nous parlons du désert comme lieu de rencontre avec Dieu. Nous y revenons encore dans cette nouvelle publication.
Le désert est par excellence le lieu de rencontre avec Dieu. Par la bouche du prophète Osée, il déclare à la génération des années - 750 : « Ma fiancée, je la guiderai au désert. Là, je la séduirai et je parlerai à son cœur. Je la fiancerai à moi pour toujours dans la tendresse et la miséricorde » (2, 16). Cette invitation au désert, cette séduction de Dieu pour se fiancer à son peuple, pour renouer l’alliance avec chacun d’entre nous, cette promesse de tendresse et de miséricorde, c’est l'expérience intérieure d'une vie avec le Christ, vécue au coeur des Sacrements.
Les lieux où Dieu aime parler sont symboliquement les montagnes et les déserts. Le mont Moriah où Dieu attend Abraham et son fils, le Carmel où Dieu se révèle à Élie sous la forme d’un nuage qui ressemble à une étoile, le mont des béatitudes. Le désert d’Idumée, le désert qui descend entre Jérusalem et Jéricho et surtout le désert au-delà du Negev, le désert de Parân, le désert de Sin avec sa montagne qui culmine à 2652 mètres, le Sinaï, à la pointe du golfe de Suez et du golfe d’Aqaba. Cette vaste contrée balayée par le vent sec, entre l’Égypte de l’esclavage mais où la nourriture abonde et la Terre promise mais improbable.
Le désert est par excellence le lieu de la solitude. Quand on parle de faire retraite au désert, on signifie qu’on cherche une solitude habitée de la Présence de Dieu dans une retraite spirituelle. Moïse est seul quand Dieu s’adresse à lui au cœur du buisson ardent : « Par-delà le désert il parvint à la montagne de Dieu, l’Horeb. Dieu lui apparut dans un feu, au milieu d’un buisson. Il lui dit : "Je suis le Dieu de tes pères, Je suis celui qui suis. J’ai vu la misère de mon peuple. Je connais ses angoisses. Je vais le libérer" » (Exode 3). Pour entendre la voix de Dieu, qui ronfle doucement dans le feu ou murmure dans la brise, il ne faut pas être distrait. Il faut être face au divin interlocuteur. Mais la solitude est parfois décapante, surtout pour nous qui sommes habitués aux bruits. L’homme la hait comme la circonstance où il est face à lui-même et face à Dieu. Avec sa concision terrifiante, Blaise Pascal a bien vu le trait de l’homme moderne : « Tout le malheur de l’homme vient d’une seule chose, qu’il est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre » (Pensées, 126).
« Toi, quand tu pries, retire-toi au fond de la maison, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret. » Le paradoxe de notre vingt-et-unième siècle est que nous ne goûtons guère la présence de notre prochain, contaminés que nous sommes par l’individualisme contemporain. La solitude, ô qu'écris-je, l'isolement est donc un refuge apprécié (Enfin seul ! Plus de collègues, plus de voisins, plus d’importuns), mais à condition d’habiter une solitude limitée. La solitude avec le haut débit (Internet), avec le baladeur MP3, avec l’ordinateur (portable) plein de films, avec le réseau (téléphonique). Ce n’est pas dans cette solitude remplie d’accessoires que Dieu nous attend. C’est dans la solitude désarmée, désencombrée, débarrassée des prothèses de l’homme moderne. Là, on vit mieux de la Rencontre personnelle avec Dieu en présence du Saint Sacrement comme dans la méditation silencieuse et quotidienne de la Parole de Dieu.
Père Serge AÏNADOU
Bonsoir père comment réussir à combattre la masturbation et la fornication qui prend un dessus dans ma vie
RépondreSupprimerBonsoir père j suis toujours en attente de reponse
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