Pour cette année de grâces, année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, cette rubrique se veut l’écho du battement du Cœur Miséricordieux de Jésus auprès de vous par la publication des témoignages de certains de nos Pères. Puisque les prêtres sont les Signes visibles de la Miséricorde de Dieu au milieu de nous par les sacrements, nous irons à leur école afin de mieux contempler la Miséricorde de Dieu en puissant déploiement dans nos vies. Cette rubrique nous en offre la possibilité à partir du livre « Ils reviennent tout joyeux » du Père Thomas BRENTI. Chaque semaine, retrouvons un témoignage!
Quelqu’un
a besoin de toi !
Ça va faire bientôt
quarante-deux ans que j’ai reçu la grâce de devenir prêtre.
Un dimanche soir, ma
première année comme curé de paroisse de Saint-Jean, j’étais dans mon bureau en
train de mettre de l’ordre dans le registre des baptêmes. Tout à coup je
ressens comme un appel : « Va à l’église, car on a besoin de toi ! ».
Je laisse mon travail en place et je me mets en chemin. Je pouvais traverser la
cour et entrer par la porte de derrière. Il s’agissait d’une trentaine de
mètres et du chemin le plus court ( si je l’avais suivi, je n’aurais jamais
fait la rencontre que je devais faire). Je décide de prendre le chemin le plus
long.
J’arrive à la porte de
la sacristie et j’entre dans l’église. Je fais la génuflexion devant le Saint
Sacrement et je passe derrière, là où se trouvait mon confessionnal.
Un jeune garçon qui
venait d’entrer m’aperçut et vint me trouver en me disant : « Père, j’avais
l’intention de me suicider. J’ai vu que l’église était ouverte et je suis
entré. J’ai alors aperçu un jeune prêtre, vous. J’ai besoin d’aide ! ».
Mes yeux se remplirent de larmes : le Seigneur m’avait justement fait
faire le chemin le plus long pour que j’arrive au bon moment et que ce garçon
me voie passer. Je lui répondis que Dieu l’avait amené jusqu’ici pour qu’il
reçoive la force que donne la foi. Dieu l’aimait et sa vie était trop
importante pour la perdre dans un moment de détresse aveugle.
Il est reparti
réconforté et joyeux, et moi heureux d’avoir fait l’expérience d’être l’instrument
d’accueil et d’écoute dont Dieu s’était
servi en m’appelant à être disponible pour
ce jeune en crise.
Ça a été un des moments
s les plus importants de mon sacerdoce, un vrai cadeau de la miséricorde de
Dieu pour son enfant dans le besoin.
Père J.G.
Espagne, Diocèse d’Oviedo
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