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Pain de la Parole



 Baptême du Seigneur

 

 La solennité que nous célébrons en ce jour déborde le cadre des événements de la nativité et de l’enfance du Seigneur. D’ailleurs le temps de Noël est déjà à sa fin. Jésus devenu adulte choisit de rejoindre le peuple et Jean-Baptiste au Jourdain, pour se faire baptiser. A cette occasion a lieu un ensemble de manifestations-révélations qui mettent en grande lumière la filiation divine du Messie. Nous voici donc en présence d’une autre Epiphanie ou  « théophanie » messianique qui fait du mystère que nous célébrons, un mystère lumineux. Aujourd’hui, le Christ nous est révélé comme le Fils bien aimé du Père. Le cadre de cette révélation est bien solennel et laisse entrevoir l’unicité des mystères de la foi chrétienne. Le Fils est là, tout recueilli dans la prière après son baptême : le ciel s’ébranle, s’ouvre et laisse jaillir et poser sur lui l’Esprit Saint, sous forme d’une colombe ; c’est alors que la voix du Père se fait entendre pour confirmer que ce Jésus de Nazareth mêlé aux pénitents qui se bousculent dans les eaux du Jourdain, est le Fils bien-aimé, en qui lui le Père trouve sa joie. Jean, le Précurseur annoncé par le prophète Isaïe (Cf. première Lecture), venait a achever sa mission. Désormais, commencent les temps nouveaux où le Messie baptisera dans l’Esprit et le feu. Puissions-nous entrer en profondeur de cet événement qui unit le ciel à la terre pour démontrer l’unicité de la divinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit, en qui nous sommes désormais baptisés !



1.      Le Baptême du Seigneur inaugure les temps nouveaux :


L’agneau sans tâche, pourrions-nous nous demander, a-t-il vraiment besoin du baptême de Jean ? Le récit de l’Evangéliste Saint Mathieu, décrit autrement l’événement et laisse entrevoir que le Baptiste tremblait de respect devant le Messie, allant jusqu’à l’empêcher de poser un acte qui risquait d’être sans effet sur sa sainte personne. En effet, « Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste » (Mt 3, 13-17).

·         Le Christ se fait baptiser pour accomplir la justice. C’est un acte d’humilité qui l’unit à
son peuple et au Précurseur dont la mission accomplie jusque-là se confirme . Cette humilité du Messie nous interpelle ! Nous qui avons de difficulté à reconnaitre, à sa juste valeur, la mission qu’accomplit l’autre. Ici, le Christ entre humblement en rapport de reconnaissance et de justice vis-à-vis de celui qui lui a préparé dignement le chemin. L’humilité de ce précurseur n’en interpelle pas moins : « Moi, je vous baptise avec de l’eau, disait-il; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales ». Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». Quelqu’un doit accepter d’être humblement précurseur, pour que la place soit préparée à l’autre ! Ici apparait une autre unicité : union et unicité prophétique entre le Christ et le précurseur de qui parlait Isaïe depuis, il y a Huit-cents ans. En Jésus-Christ, tout se réalise et s’unifie, lui de qui vient le nouveau peuple des baptisés unit à la descendance abrahamique. Le baptême de Jésus, annoncé par Jean, fait de nous des Fils d’Abraham en tant que croyants et des fils du Dieu trinitaire, en tant que rachetés par le sang du Christ.
Au Jourdain, trait d’union entre les peuples, se révèle ainsi, le Christ, source du baptême du peuple de la Nouvelle Alliance.


2.      Baptisés dans le Christ, nous sommes héritiers avec lui :

En cette année du Jubilé de la Miséricorde, comme nous le suggère le Pape François, la parole de Dieu doit résonner fortement dans nos cœurs et nous rejoindre au plus profond de nous-mêmes.
Si le Christ par son baptême au Jourdain, a reçu l’investiture du Père pour inaugurer publiquement sa mission en Israël, en Judée, quel sens prendrait notre baptême à nous ? Saint Paul dans la deuxième lecture nous dit que nous sommes baptisés pour être cohéritiers du Christ : « Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur, afin que, rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle ».
C’est le don du salut qui nous est offert à travers le baptême qui concrétise donc pour nous, la grâce de la miséricorde du Père qui nous appelle à faire comme lui, dans nos relations de frères, cohéritiers du Christ, les uns, vis-à-vis des autres. Lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais par sa miséricorde.
Cette grâce, dont parle saint Paul à Tite dans cette  deuxième lecture, nous la recevons dans la foi et dans l’espérance pour devenir disciples et imitateurs de celui en qui le Père trouve sa joie.
Ainsi, par le baptême, nous sommes initiés aux mystères du salut ; une initiation qui nous unit en tout au Christ (souffrant comme glorieux) dont l’héritage nous est destiné si nous acceptons de vivre réellement comme lui, en fils bien-aimés du Père.
            Prions :
Dieu éternel et tout-puissant, quand le Christ fut baptisé dans le Jourdain, et que l’Esprit Saint reposa sur lui, tu l’as désigné comme ton Fils bien-aimé ; accorde à tes fils adoptifs, nés de l’eau et de  l’Esprit, de se garder toujours dans ta sainte volonté. Par Jésus Christ notre Seigneur… — Amen.

Père Moïse N. KOUMAKPAI, Rome

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