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Pain du dimanche



Homélie du 2ème Dimanche du Carême Année C.

Entre Tentation et Passion-Résurrection, la Transfiguration. 


Avec l’événement de la Transfiguration du Christ, décrit point par point par l’évangile de ce Dimanche, nous arrivons à une étape essentielle de la traversée du Christ vers Jérusalem, traversée traduite en Italien par : Exodo di Cristo (l’Exode du Christ). Cet événement que l’Eglise célèbre normalement le 6 Août, c’est-à-dire 40 jours avant la Croix glorieuse, par respect pour le temps de Carême, est ici contemplé comme anticipation de la gloire de la Résurrection précédée par la Passion. Il nous suggère que, le Jésus glorieux, au visage resplendissant que contemplent Pierre, Jacques et Jean sur le Tabor, sera bientôt défiguré par les souffrances de sa Passion sur le Golgotha. Ainsi, dans le désert quarésimal où ce temps fort nous plonge, la Transfiguration se présente comme un oasis qui nous prépare à suivre le Christ dans son Exode. Evénement d’importance capitale est donc celui-ci, que nous célébrons aujourd’hui dans l’ascèse du Carême. Il est advenu justement au moment où le Fils bien-aimé entrait en dialogue habituel avec son Père. Dialogue qui cette fois-ci, se fait Révélation-Transfiguration, en présence de trois représentants du nouveau Peuple de Dieu et des deux grandes figures de la Loi et les Prophètes : Moïse et Eli, qui parlaient avec le Christ de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Au cours de cet événement qui a eu le sceau de la déclaration du Père, l’origine divine du Christ est, une fois de plus, affirmée : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ». On est donc prévenu : quel que soit le scandale de la Croix, il faut croire en Jésus, le suivre et l’écouter.

Jésus, modèle de la chrétienté transfigurée.

La profondeur de ce mystère que nous contemplons ici, nous demande de prendre de l’avance sur le lot quotidien de nos peines effectives et pourquoi pas de nos joies, pour nous élever à la hauteur d’une foi qui ne soit pas seulement capable de gravir la montagne de la Transfiguration mais aussi celle de la crucifixion avec calme et confiance totale en la miséricorde du Père. Aujourd’hui, le Christ nous appelle à gravir la montagne de la rencontre avec le Père, dans la prière et à sa suite, pour prendre la mesure, la température du chemin de notre propre exode dans la foi. 

La vraie question qui se pose alors, sera celle-ci : Comment accomplir notre propre  traversée ? La réponse est connue : le Christ savait se remettre dans les mains du Père. Tout Fils qu’il était, il apprenait l’obéissance dans la souffrance, dira l’auteur de la Lettre aux Hébreux. Mais chez l’homme, la peur voudrait qu’on se débarrasse de la souffrance, qu’on fixe des tentes sur le Tabor afin d’échapper au Golgotha. Ce qui nous maintient dans notre propre sphère, confinés dans les limites, dressés sur nos gardes contre l’oubli et l’abandon de soi, dans les mains de son Dieu. Mais à qui ce Dieu peut-il dire : « Tu es mon Fils, celui que j’ai choisi » ? A qui ce Père peut-il faire une telle déclaration ? A celui qui lui fait confiance et s’abandonne entre ses mains ou celui qui doute de lui ? Ce que nous disons là, est loin d’une une simple littérature, c’est l’indication de la grâce qui nous fait défaut mais que l’événement de la Transfiguration nous rappelle et nous demande de désirer et de demander au Père en cette année de sa sainte Miséricorde. La transfiguration, c’est la guérison contre la peur de la croix, une croix qu’elle n’anéantirait pas certainement mais qu’elle transcende par la joie qu’elle nous apporte de nous faire savoir qu’il y a possibilité de ressusciter comme le Christ et avec le Christ, si nous savons faire confiance au Père comme lui. La gloire vient donc par la croix qui engloutit, à son tour, la mort.


Etre témoin de la Transfiguration

L’importance de cet événement se démontre dans la vie des trois Apôtres témoins. Cela  vient du fait qu’ils ont accédé à la réalité de la divinité du Christ en se laissant eux-mêmes transformer par ce qu’ils ont vécu au Tabor, ce qu’ils y ont vu et ce qu’ils y ont entendu. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés…. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ».
Ce sommeil dit-on représente l’incapacité humaine de pénétrer les secrets de la divinité. Mais notons que, c’est aussi le vouloir de Dieu de faire sortir l’homme de son ignorance, comme la première Lecture nous apprend qu’il fit avec Abraham en le faisant sortir d’Ur en Chaldée pour se faire connaître à lui. Ici, dans l’évangile, il fait sortir les trois Apôtres du sommeil, les couvre de nuée, c’est-à-dire de sa présence et leur ouvre les yeux de l’esprit sur la personne du Fils. C’est une Transfiguration qui ira jusqu’au bout, même si certains, comme Pierre devront encore passer par l’épreuve du reniement. La grâce du Père et sa Miséricorde aura toujours le dessus. C’est cette Miséricorde qui transfigurera saint Paul, à tour et fera de lui Citoyen du Ciel. Il  nous dit dans la deuxième Lecture : nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.
En Jésus, serviteur transfiguré dans la gloire, que l’Esprit achève en nous la Transfiguration de la foi reçue des Apôtres. Amen !

Père Moïse KOUMAKPAI, Rome

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