Paloma HOUNNOU
Antonella Goncalves
Connais-toi toi-même pour mieux adhérer à Jésus comme
Personne…
Paloma: Bonjour Père Serge!. Bienvenue à ce nouveau grand
numéro
de " Foi et psychologie". Nous faisons nos excuses auprès de nos fidèles lecteurs pour le numéro raté la semaine dernière pour des raisons techniques.
Père, nous parlions de la vertu de la prudence, en tant qu'elle serait une attitude liée à une intelligence pratique. Dans
ce numéro, nous évoquerons la question du symbole, toujours dans la perspective des vertus et de leur articulations. Qu'est-ce que le symbole?
Père Serge:
Le terme « symbole » vient du
grec « sum ballein » qui se compose de « sum » (avec),
préfixe signifiant le rassemblement et de « ballein », jeter :
le symbole est donc ce qui met en communion.
Tel est en effet le sens
primitif : avant de s’éloigner pour longtemps, deux personnes prennent un
objet comme une assiette par exemple et la cassent de sorte que les deux bouts
de l’objet s’ajointent et peuvent servir de signe de reconnaissance lors d’une
rencontre ou à leur retour. Cet objet porte donc le nom de symbole. En regard,
le dia-bole (ce qui a donné naissance à notre français diable) a pour fonction
de diviser. La devise du démon est en quelque sorte « diviser pour
régner » et c’est ce que signifie indirectement le nom Satan, c’est-à-dire
d’accusateur. La première séparation opérée est en effet celle qu’opère la
création entre Dieu et sa créature.
Paloma: Alors, Père, si c'en est ainsi, peut-on envisager l'homme en tant qu'il est UN ou animal symbolique?
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Paloma: Mais comment s’effectue cette
unité ? Est-ce le rôle unificateur de la prudence, Père?
Père Serge: Exact! Comme c'est intelligent de votre part!
C’est la vertu de la prudence qui, du point de vue humain,
la première, opère ce travail symbolique en l’homme. En effet, elle unifie les
énergies de la personne et les met au service d’un idéal. Elle oriente et
proportionne nos dynamismes et les moyens de la finalité choisie. Mais si la
prudence est elle-même subordonnée à la fin, c’est qu’elle est la cause,
ultimement, de cette unité. Or, l’analyse théologique, prolongeant la
philosophie, identifie cette fin à Dieu, connu et aimé tel qu’il est. Mais
seule la charité ici-bas (et la vision béatifique au-delà) nous met en
communion d’amour et de connaissance avec Dieu. C’est donc que la prudence ne
comble et ne réalise que particulièrement notre désir d’unité ; seule la
charité, autant qu’il est possible sur notre route d’homme, joue le rôle de
santé psychologique et spirituelle que la justice originelle tenait « au
commencement ». Au total, la fonction symbolique exercée par la prudence
intéresse les moyens : mais elle ne trouve son point d’appui que dans la fonction symbolique par excellence qui
est celle de la charité.
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La charité, cet acte de générosité, de bonté et d'indulgence est un acte qui nous sauve et qui sauve nos prochain.
RépondreSupprimerSoyons charitables..
Avé maria.