En vérité, le désert peut s’avérer être un lieu privilégié pour rencontrer
notre créateur car notre oreille sera devenue attentive à sa voix, débarrassée de tout bruit extérieur et encombrant, d'autres voix trop tonitruantes. C’est
ce que nous dit, par exemple, le prophète Osée : « C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. » (Osée 2 :16)
Le désert comme le silence intérieur nous fait
peur, parce que c’est un lieu hostile, inconfortable, plus profondément, où nous sommes mis en face de nous-mêmes en toute vérité; mais si nous
sommes conduits par Dieu dans le désert du cœur comme le Seigneur, ce dernier peut alors devenir
une réelle source de grandes bénédictions spirituelles. Dans le désert
nous sommes dépouillés. Il n’y a guère d’occasions de se distraire, et
nous nous retrouvons face à nous-mêmes, face à Dieu, même si nous ne
sommes pas forcément conscients de cette réalité. Dans le désert nous
pouvons mourir, ou alors, crier à Dieu, faisant l'expérience dramatique de notre limite existentielle.
Si nous voulons marcher avec
Dieu, sachons-le : nous connaitrons le désert. Non seulement le désert,
mais voire même plusieurs déserts durant notre pèlerinage ici-bas. La
sanctification fait partie du programme du Seigneur pour ses enfants, et
le désert est un lieu de sanctification. Car, il nous fait prendre conscience de la nécessité de la grâce pour mener à bien le combat du Seigneur. Dans ce désert, nous serons également tentés et
éprouvés, comme le fut Jésus lorsqu’il dût affronter le malin, même si
c’est dans une moindre mesure. Nous y serons éprouvés par la chaleur de
l’épreuve, comme nous le rappelle entre autre, l’apôtre Pierre dans son
épître :
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. » (1 Pierre 4 :12)
J’ai entendu dans un reportage, un vigneron dire la chose suivante « Le
pied de vigne a besoin d’être dans une terre aride et de souffrir, pour
donner une bonne récolte. Plus il souffre, meilleur sera le vin.
Lorsque la terre est aride, le cep fait descendre ses racines en
profondeur jusqu’à ce qu’il trouve de l’eau ». Sans le réaliser, ce vigneron nous livre une vérité spirituelle très enrichissante.
Le thème de cette
étude est trop vaste pour être traité en une seule fois. Je pense même
pouvoir affirmer qu’il est inépuisable. Nous allons donc humblement nous en tenir là quitte à l'approfondir dans d'autres publications.
Père Serge M. AÏNADOU
Merci Père pour la lumière de vos paroles qui vient dissiper nos doutes et apaiser nos coeurs troublés.
RépondreSupprimerBill HT.