JE
N’ARRIVE PAS A PARDONNER
Après avoir échangé quelques mots avec ma
cousine de Mexico sur la pluie et le beau temps, j’ai commencé mon petit
discours sur l’amour que Dieu a pour elle et pour sa famille. Je me suis vite
rendu compte qu’elle manifestait une certaine répugnance à m’écouter. J’ai
alors essayé de m’appuyer sur les meilleurs extraits bibliques qui parlent de
la tendresse divine. Elle s’est alors mise à fondre en larmes en disant :
« Jamais ! Jamais je ne lui pardonnerai ! Je préfère de loin
brûler éternellement en enfer que de lui pardonner ! » Elle parlait
de celui qui avait tué son fils de dix-neuf ans.
Elle vivait avec une seule idée en
tête : se venger et elle avait été prête à faire n’importe quoi pour
connaître le nom de celui qui avait tué son garçon. Elle avait fini par le
savoir : un couple de personnes âgées qui se trouvaient être ses voisins
du dessus l’avaient appelée un jour pour lui dire : « Veux-tu savoir
qui a tué ton fils ? » Et ils lui avaient raconté qu’ils avaient tout
vu, que c’était ce même jeune de vingt ans qui vivait dans la maison d’à côté,
auquel elle disait bonjour à chaque fois qu’elle sortait chercher le lait.
Elle avait tout préparé, avait acheté une
arme et n’attendait que le moment propice, quand la haine aurait pris
totalement possession de son cœur.
Je lui parlais de mon mieux du pardon, de la
miséricorde, de Jésus mort en pardonnant et en intercédant pour ses bourreaux.
Rien n’y faisait : son cœur était aveuglé par la haine. Elle préférait la condamnation
éternelle plutôt que de pardonner.
Mais à côté de cela, elle avait une dévotion
toute particulière à la Vierge de Guadalupe. Tous les 12 décembre, le jour de
sa fête, elle dépensait une quantité d’argent astronomique en repas,
décorations, fleurs et « mariachis ». Je lui ai expliqué que toute
cette dévotion ne servait à rien si elle n’était pas capable de pardonner et
que la « Guadalupana » voulait qu’elle pardonne. J’en ai même
rajouté : je me suis présenté à elle comme le messager de la Vierge de
Guadalupe qui, en réponse à sa dévotion, l’invitait à la réconciliation. Elle a
gardé le silence un moment. Elle a alors ajouté : « Mais Padre, je n’arrive pas à
pardonner. »
Je lui ai demandé si elle voulait bien que
je lui impose les mains et que je prie pour elle, la recommandant à la
Miséricorde de Dieu et à l’intercession de Marie, notre Mère. Après plus d’une
demi-heure de prière je suis parti, non sans regret, en me disant
intérieurement que je vais continuer à prier pour elle. Et c’est ce que j’ai
fait.
Un mois plus tard, je suis retourné la voir.
Nous nous sommes salués et avons échangé quelques mots. Les yeux pleins de
lumière, elle m’a annoncé : « J’ai réussi à prier plusieurs fois pour
l’assassin de mon fils. Au début je m’en croyais incapable, mais j’ai fini par
lui pardonner et je ressens même de la compassion pour ce pauvre garçon. C’est
comme si je l’aimais à présent. »
Elle vivait depuis un certain temps de
concubinage. Elle décida de rompre avec son amant et se mit à fréquenter les sacrements
(l’Eucharistie et la confession), tout en continuant sa fervente dévotion
envers la « Guadalupana ».
Dieu récompense toujours celui qui pardonne
à son ennemi et prie pour lui.
Père U.
M.
Mexique,
Diocèse de Coatzacoalcos
Bonjour chers internautes. Rappelons nous que dans le notre père on dit: "Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé" et pourquoi il nous est si difficile de pardonner à nos prochains et si facile de réciter le notre père???
RépondreSupprimerAvé Maria
Bonjour chers internautes. Rappelons nous que dans le notre père on dit: "Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé" et pourquoi il nous est si difficile de pardonner à nos prochains et si facile de réciter le notre père???
RépondreSupprimerAvé Maria
Le pardon est la rémission d'une faute. aujourd'hui encore je n'es pas pu pardonner une collègue faute d'une mauvaise maîtrise de soi.
RépondreSupprimerPriez pour moi mes frères et soeurs.
Merci
***Avé Maria***