Ambroise naquit vers 340, d’une race illustre et
chrétienne, probablement à Trèves, où son père était préfet du
prétoire pour les Gaules. Une sœur, Marcelline, et un frère, Satyre,
l’avaient précédé.
Après la mort prématurée de
son père, conduit à Rome par sa pieuse mère, il y reçut une forte
culture littéraire et juridique ; en 374, ses rares talents le firent
désigner à Valentinien Ier pour le gouvernement de l’Emilie et de la
Ligurie dont Milan était la capitale. L’évêque légitime de Milan,
saint Denis, était mort en exil, et l’intrus arien Auxence, qui venait
de mourir, avait, durant près de vingt ans, opprimé les catholiques.
Survenant, comme un pacificateur, dans une élection épiscopale que des
divergences tumultueuses rendaient difficile, Ambroise, quoique
simple catéchumène, fut acclamé évêque et, malgré ses résistances, ne
put se dérober à une charge aussi lourde qu’imprévue. Devenu chrétien
et évêque, il s’initia par une étude incessante et approfondie à la
doctrine qu’il avait mission d’enseigner, se dépouilla au profit des
pauvres de son riche patrimoine, racheta les captifs en vendant les
vases de son église, et se fit l’homme de tous. Son éloquence
captivait la foule, attira Augustin et dissipa les derniers doutes du
futur évêque d’Hippone. S. Augustin, Confession., l. V, c. XIII ; l. VI, c. III, IV ; De utilitate credendi, c. VIII, P. L., t. XXXII, col. 717, 720, 721, 722 ; t. XLII, col. 79.
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